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carnets 2 cousins

16 février 2010

Le Nicaragua en solo à vélo

Une halte au marché artisanal de Masaya et je rejoins le volcan du même nom. En fin de journée, je fais l’ascension à vélo du cratère et je suis bien content d’avoir laissé mes sacoches au campement! Ce volcan actif crache de la fumée en permanence. Il est considéré comme le deuxième volcan le plus dangereux du monde. Nous partons pour des grottes ou nous verrons des cafards qui vivent encore lorsqu’on leur arrache la tête, un iguane qui niche dans un tronc, des chauves souris qui sortent par milliers chasser et un arbre dont les racines ont percées la roche afin de capter l’humidité de la grotte. Nous ne verrons malheureusement pas l’incandescence de la lave car le volcan fume beaucoup trop aujourd’hui.

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Après un petit déjeuner royal avec vue sur le lac Masaya, je pars à l’assaut des villages blancs. La vue sur le lac Apoyo depuis Sainte Catherine est époustouflante, on aperçoit aussi le lac Nicaragua et ses volcans. Puis ce sera San Jean d’Orient et son artisanat de poterie, Noquinhomo et ses fruits en bois peint… Je termine la journée par un sentier qui sillonne entre les caféiers et rejoins Masatepe. Je retrouve Julia, une allemande connue au camping de Puerto Viejo (Costa Rica). Nous passerons une super soirée où j’apprendrai à apprécier la compagnie germanique entre le restaurant traditionnel de porc grillé et le vieux bar pour partager une bouteille du fleuron national: le rhum Flor de caña.

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Enrique, le propriétaire de la maison de Julia insiste pour m’offrir un deuxième petit déjeuner qui durera 2 heures. Ce dentiste à la retraite, sandiniste de cœur, me présentera la situation politique et économique du Nicaragua depuis la dictature de Somoza a nos jours en passant par la révolution de 1979. Passionnant, même si un peu partisan…

Je pars vers 9h en pleine chaleur en direction de Leon. Le vent est insupportable sur cette route en crête. La descente sur Matagalpa est tranquille mais aux abords de la capitale je roule sur un morceau de ferrailles qui explosera le pneu et la chambre à air. Heureusement qu’un mécano de vélo se trouve à proximité afin d’appliquer une rustine à chaud sur le pneu. Je reprends la route direction Mateare et ses fameux poissons grillés. Je suis bien déçu quand les villageois me disent qu’il n’y a plus de poissons à cette heure là mais je ne m’avoue pas vaincu et me rend sur la plage à la rencontre des pécheurs. A la première maison je demande qui peut me cuisiner un poisson grillé et l’on me fait assoir! Jasmine me propose une douche qui n’est pas de refus car le soleil m’a assommé aujourd’hui. Après avoir dévoré 2 poissons, je me sens bien dans ce foyer chaleureux à discuter avec Jose Manuel qui tisse ses filets… je leur demande de rester dormir et ils sont heureux de m’offrir leur hamac pour la nuit.

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Jasmine m'offre un café et je prends la route de Leon. La chaleur est insupportable, heureusement que mon étape est courte! Je m'arrête à La Paz Centre afin de déguster de superbes « quesillo » et je craque pour leur fromage fumé maison. Je fais une pause dans un bar qui m'abreuve et une association pour des enfants qui ont des vergers bio ; je dois faire pitié car on s'empresse de me donner de l'eau fraiche. J’atteins enfin Leon où je choisi de prendre une auberge pour rédiger le blog et me reposer tranquillement avant d'attaquer le Nord du Nicaragua montagneux. L'auberge Colibri est tenue par un couple italien - nicaraguayenne qui vivait en France et voulait donner une autre vie à leur enfant que celle des crèches et de la pollution. Le fromage fumé est excellent avec une salade de tomate. Et poêlé il est encore meilleur.... Leon est une ville coloniale très vivante avec une grande activité culturelle. Autour de chaque église, il y a un parc ou une place animée. Le genre de ville où je vivrais bien.

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Je pars en excursion à la plage Poneloya et Peñitas. Après un jus frais de fruit de la passion excellent, je traverse la rivière pour me rendre sur l'ile venado. C'est une interminable plage déserte d'un côté et des mangroves de l'autre où de nombreux échassiers s'activent.

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La pause du weekend est terminée, je reprends mon vélo pour rejoindre les montagnes. Je commence par m'arrêter chez un mécano avec qui on passe la matinée à essayer de reculer mes sacoches arrière afin que j'évite de les cogner à chaque coup de pédale. Nous passerons 3 heures pour beaucoup d'essais infructueux... je me consolerai en ayant régler de nombreux détails et maîtrisant mieux la mécanique de mon vélo! La route sillonne entre des volcans et des villages. Je m'arrête dans une laiterie qui m'abreuve de lait et m'offre 2 litres. Dans le village suivant, Zarcillo, je prends une chambre dans l'unique hôtel car il fait déjà nuit. Je dîne en compagnie de travailleurs routiers avec une superbe soupe de viande et légumes.

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Je me réveille vers 4h en bonne forme alors je prends un grand petit déjeuner et m'élance à la lampe torche pour Matagalpa. J’atteins Sebaco vers 9h et après un jus de tamarin trop bon, j'attaque la montagne et rejoins Matagalpa. Je visite la maison de Carlos Fonseca fondateur du parti politique du Front Sandiniste. J'essai de retrouver Lola, l'amie de mon Pancho, pour dîner mais elle termine sa semaine de jeun... Je passe la voir le lendemain où elle paint une maison d'accouchement. Elle travaille 4 mois d'été à Barcelone dans une paillotte bar restaurant sur la plage et voyage le reste de l'année en travaillant comme volontaire pour des associations. On m'a prévenu, la route de Jinotega est épineuse. Ce n'est pas peu dire, je lutte pour gravir la montagne avec ma charge tout en imaginant quelle chose je pourrais enlever de mes sacoches. Je fais une pause dans une ferme biologique touristique, "Selva Negra". Ils ont vraiment un site exceptionnel au milieu de la forêt. Leur fromage frais et leur café acidulé sont excellents. Le propriétaire Don Eddie s'assoit à ma table et nous échangeons tout l'après-midi sur le Nicaragua, l'Amérique centrale et la révolution Sandiniste. Il m'apprend ainsi que la révolution a réussie car elle était soutenue par la majorité de la population et une large coalition politique allant jusqu'au centre droit. Eddie Quil était l'ambassadeur du gouvernement révolutionnaire en Europe et m'a raconté son entrevue avec le candidat présidentiel François Mitterrand en 1979 et 4 autres officiels européens afin de chercher leur soutien économique. Pour lui, le Front Sandiniste actuel de Daniel Ortega (au pouvoir) est populiste et trop corrompu.

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Je reprends la route de montagne et campe sur le parking du restaurant du sommet. La vue panorama est exceptionnelle. Je sympathise avec le gardien qui est un membre du Front Sandiniste convaincu.

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Aujourd'hui la route de montagne est plus clémente qu'hier. Je fais une pause sur Jinotega et puis longe le réservoir Apanas. Au croisement je fais une pause en discutant avec Jésus et déjeune à San Marcos. De nombreuses personnes qui m'ont vue sur la route depuis hier m'abordent. L’après-midi, je retrouve Jésus chez lui pour un peu d'eau fraiche. Je demande ma route à un cycliste qui n'est autre le vendeur de glace et rentre chez lui sur Estelí à 25 kilomètres d'ici! Depuis 3 ans il achète des glaces le matin, fait 3h de vélo pour les vendre et rentre en fin de journée pour aller chercher sa femme à l'usine. Il gagne ainsi 15 dollars américain par jour, un meilleur salaire que sa femme et ses 2 enfants (qui ont 16 ans et peuvent travailler grâce aux faux papiers délivrés par le gouvernement de la Province aux persones en difficulté économique!). Sur Estelí, les pompiers m'accueillent chaleureusement et m'aide à réparer mon porte sacoche avant fendu. Un volontaire m'emmène dîner des « nacatamales », je partage quelques parties de billard avant de rejoindre la chambre qui m’a été offerte.

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Le lendemain le volontaire m'emmène visiter la seule fabrique de cigares tenue par des nationaux (les autres sont tenues par des nord américains) et vérifier l'horaire du bus pour Achuapa. Je fais un tour du musée sandiniste, déguste chaque spécialité du marché et achète une livre de café bio du coin. J'arrive au terminal à 14heures, trop tard pour le bus de 14h15 parti 20 minutes en avance... Je saute dans un taxi pour le rattraper et comprendrai une demie heure plus tard lorsque nous l’aurons rattrapé pourquoi le chauffeur conduisait si lentement et laisser toutes les voitures passer... Il veut m'extorquer 10 fois le prix de la course et deviendra violent voyant que je ne suis pas du tout impressionné par ses similis d'appels à la police. Les voyageurs du bus amusé regardent à la fenêtre et une femme prend ma défense en ridiculisant le pauvre chauffeur qui menace de la battre. Il simule aussi de m'envoyer son poing dans la figure. Je m'en sortirai pour une plus value certes mais une incroyable anecdote…

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J'atteins Achuapa où je découvre la coopérative du village et la presse de graines de sésame pour la transformer en huile. Juan arrive de Leon dans la soirée et il passera la moitié de la nuit à me raconter comment il organise les filières agricole du Nicaragua. Milicien armé adolescent, le parcours de Juan est fascinant. Il se bat contre la corruption pour organiser et défendre le secteur agricole du Nicaragua; je l’imagine bien devenir ministre de l'agriculture dans quelques années! Je passerai un très bon weekend à découvrir cette coopérative modèle et la communauté du Cacao où vivent la sœur et la mère de Juan en parfaite harmonie sous le même toit depuis 60 ans!

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Je découvre la deuxième équipe de pompiers qui viennent de retirer un nid d'abeille et une fois ces dernières écartées nous mâchons les cellules de cire pleine de miel, très bon!

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Je pars à la fraîche en direction du canyon de Somoto. La journée se passe entre les plantations de tabac et de café, le mirador de Condega avec un avion du dictateur Somosa abattu par les sandinistes et de la ville Somoto (où je craquerai pour un pélican en bois pour les 7 ans de ma filleule Sixtine). En fin de journée, un homme me fais des grands signes et m'offre 2 bières, ce seront les meilleures du Nicaragua ! Je me baigne à la tombée de la nuit avant de camper en bordure de la rivière Somoto.

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Dernier jour au Nicaragua. Je traverse le fond du canyon à la nage et j’ai le privilège de profiter de cette merveille de la nature en solitaire. La route monte toujours jusqu'à la frontière El Espino. Les formalités sont rapides car les 2 bureaux d'émigrations sont voisins et il n'y a pas besoin de tamponner le passeport : nous sommes dans la zone libre Amérique Centrale (Nicaragua, Honduras, le Salvador et le Guatemala) semblable à l’espace européen de Schengen.

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2 février 2010

Retrouvailles de Mercedes, entre le Costa Rica et le Nicaragua

A l'entrée du parc “rincon de la vieja” (coin de la vieille) nous sommes accueillis par des grands oiseaux bleus à crête. Nous plantons la tente et partons à travers la forêt à la rencontre de la faune. Il y a de nombreuses fumerolles et bains de boue bouillonnants. Au campement, des anglais nous offrent l'apéro autour du feu.


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Le lendemain, nous partons en excursion dès l'aurore afin de profiter de la faune plus active (est-il bien utile de mentionner singes, toucans, dindes sauvages, agouti, ...). Nous nous arrêtons dans des piscines d'eau thermale à côté d'une rivière pour un festin de petit déjeuner. Un couple de français nous rejoint et il s'avère que ce sont des Gicquel des Touches, que je connais son frère Alain et qu'ils habitent à proximité des Noyers! Nous partageons un café et rejoignons une cascade en pleine forêt afin de se baigner dans de l'eau fraiche.

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Nous n'avons plus de nourriture et c'est une bonne occasion de se faire inviter par les gardes forestiers qui sont heureux de nous mettre derrière les fourneaux. Le lendemain, le volcan est couvert (comme les 5 précédents que j’ai croisés au Costa Rica...), nous annulons donc l’ascension.  Le garde forestier nous amène à Liberia d'où nous prenons un bus pour La Cruz. Mercedes a envie de profiter de la plage et je me rappelle que Tita m'avait conseillé la baie Bolaños, peu touristique. La baie est splendide.



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Nous campons sur la plage El Jobo avec pour seule compagnie les belles vaches à bosse qui me rappellent l'Inde. La lune éclaire parfaitement la nuit. Le lendemain nous longeons le rivage composé de mini plages désertes et de roche volcanique. Nous retrouvons un couple allemand costaricain sur la plage « la rajada » et partons à la nage sur un ilot. Il y a un vent impressionnant et en voulant escalader, la roche cède et je tombe de 2 mètres en m’ouvrant sérieusement pieds et mains… je me résous à prendre la voie facile pour le sommet afin de profiter du superbe panorama.


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On sympathise avec des locaux qui nous emmènent acheter du fromage et du poisson frais. Puis nous irons cueillir des citrons chez un vieux qui ne nous laissera pas partir, nous plantons donc la tente chez lui! Sa belle fille soignera nos blessures et nous cuisinera un super petit déjeuner. Bien agréable de se faire accueillir ainsi !

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La frontière « Aguas Blancas » sur la panaméricaine est notre porte d'entrée dans la zone libre d'Amérique Centrale qui comprend le Nicaragua, Honduras, Salvador et le Guatemala. Il y a 5 kilomètres de file de camions et une file d'attente de 100 mètres, la frontière la plus encombrée du périple! Dès les premiers kilomètres, les volcans Conception et Maderas s'imposent majestueusement sur le paysage. Nous montons à bord du dernier ferry du jour pour l'île Ometepe et nous rendons à la Finca Magdalena, une ferme historique devenue un repère de routards. Leur soupe de poulet est excellente!


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Aujourd’hui je vais faire partager à Mercedes ce qu’est le voyage en vélo ! On loue un vélo et on part pour le tour du volcan Maderas. C’est une succession de villages traditionnels et de mini plages canons. En revanche, le chemin est vraiment défoncé et le soleil tape, il nous faut bien 7h de vélo pour en venir à bout. Mercedes a tenu le coup mais se demande si elle remontera sur un vélo dans sa vie…

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Décidé à tester sa forme jusqu’au bout, nous partons le lendemain pour l’ascension du volcan. La montée est délicate dans cette forêt de nuages car le chemin est boueux (nous sommes en saison sèche, l’humidité vient uniquement de la condensation des nuages sur les arbres).  



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Nous atteignons le cratère verdoyant avec en son centre une lagune boueuse dans laquelle nous nous baignons avec plaisir. Nous retournons dans le même restaurant que la veille où Eduardo nous a adoptés et nous régale de ses « nacatamales » (cake de maïs fourré de viande de porc cuit dans des grandes feuilles).

Nous rejoignons Granada, jolie ville coloniale en bordure du lac Ometepe. Nous changeons totalement d’ambiance avec des bars en terrasse, des cafés « bobo » et de bons restaurants !


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Nous passerons 2 jours à nous balader et profiter de la bonne cuisine de la ville. Mercedes me quitte pour voyager au Costa Rica. Je reprends mon vélo vers le Nord. Retrouver une rencontre du voyage pour partager un bout de route ensemble était excellent, d’autant plus Mercedes avec qui nous avions de supers affinités. Merci à toi Negra!

23 janvier 2010

A la découverte de la péninsule Nicoya

Je poste les cartes postales Costa Rica à mes filleuls préférés Côme et Sixtine. Je fais une halte chez un cordonnier pour renforcer mes saccoches allemandes malmenées par la charge et les chemins.

Je m’attaque à cette fameuse péninsule en me dirigeant vers le sud sur un chemin qui me fera manger pas mal de terre. La végétation séche change drastiquement des alentours des volcans Arenal et Tenorio verdoyant. Avec cette chaleur je me trouve rapidemment à court d'eau et ce sera d'autant plus pénible que le relief est valloné. Pas d'habitation en vue pour trouver un peu d'eau. Un automobiliste s'arrête à mes signes désespérés et m'offre les quelques centilitres dont il dispose. La montée du cratère sous le soleil m'achève et je dois faire une pause à l'ombre pour récupérer. Une autre voiture s'arrête et je vide d'un trait ma gourde. J'apercois enfin la baie Jobo du sommet du cratère. J'arrive sur la plage où des centaines de pélicans pêchent des sardines sur une baie parfaitement dessinée entourée d'une immense plage déserte. Ce sera ma ligne d'arrivée du jour!

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Sur la plage se trouve l'hôtel-restaurant « Las Brisas » et la serveuse me rappelle quelqu’un... C’est Consuelo, l'Argentine avec qui j'ai voyagé de Cartagène (Colombie) à Puerto VIejo (Costa Rica). Elle s'est arrêtée ici pour renflouer sa bourse afin de continuer jusqu'au Nicaragua.


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Je profite de son ordinateur pour vérifier mes courriels sous les cocotiers: Je me baigne en observant la technique de pêche des pélicans puis celle des pêcheurs. Ces derniers me propose une ligne et me voilà debout dans le Pacifique jusqu'au poitrail en train de lancer une ligne comme un lasso. J'admire la dextérité de ces hommes qui ferrent, fatiguent et ramènent au rivage une disaine de poissons chacun. Quant à moi je me contenterai de nourrir de sardines ces prédateurs... un peu vexé d'être fanny, je rend la ligne au coucher du soleil sous les blagues de mes amis de l'après-midi. Et moi qui me voyait déjà entrain de griller le fruit de ma pêche...

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Je campe à l'extrémité de la plage et au lever du jour ouvre un oeil intrigué par l'agitation des écureuils. Je sors les observer et me trouve en face d'une troupe de singes hurleurs se nourrissant dans l'arbre voisin! Leur agilité pour attrapper les jeunes pousses à l'extrémité des branches me fascinent. Leur queue est un cinquième membre avec laquelle ils se pendent et se balancent tranquillement.


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La matinée à lire et l’après-midi à la découverte des plages voisines: Flamingo la touristique, Conchal et ses milliers de coquillages, Brasilito et ses dunes. Je n'oublierai pas de faire un détour par les centres de plongée afin de découvrir la partie submergée du cratère au pied des îles Sainte Catherine. Ce soir c'est "lady's night" à las Brisas et je retrouverai les moniteurs de plongée italien et argentin qui me proposeront de me former au monitorat de plongée afin de travailler avec eux. C'est une option attrayante mais aujourd’hui je reste déterminé à continuer ma vie de nomade vers le Nord.

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Consuelo profite de sa pause pour me rejondre sur la plage et l'on fait des plans sur la lune pour nos projets après le voyage. On a l'impression que le monde est à nous et que l'on peut tout faire! Je rentre à la nage et passe l'après-midi connecté sous les cocotiers.

Je me rend à vélo par la plage au bateau et retrouve un couple de vieux italiens pour plonger. Nous descendons sous le rocher de l'éléphant et puis nous contournerons le rocher du chapeau.


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Nous apercevons des baleines à bosse au loin en train de sauter. Elles traversent le cratère et se trouve à dix mètres de nous au moment de la deuxième immersion. Après les avoir admirées du rivage au Pérou avec les nanas Gevigney, puis d'un bateau en Equateur, le spectacle est toujours aussi émouvant!

J'attéle ma monture et repars à l'assaut de la péninsule Nicoya. Je remonte vers le Paso de Tempisque où je me rend chez la famille adoptive de Mireia, une catalane rencontrée sur le cratère Quilotoa en Equateur. Ils m'accueillent à bras ouverts et leur jus de raisin frais et leur purée d'haricots rouges sont un régal. Les enfant me prêtent leur chambre et le lendemain me feront une visite guidée de leur environnement: la rivière où les locaux extraient le sable à la pelle avec une charrette à boeufs pour vendre aux cimenteries, l'entreprise du multimillionaire guatémaltèque de cannes à sucre, la récolte de mangue verte pour une salade délicieuse, l'eau de coco, la canne à sucre à mastiquer, les énormes iguanes du jardin et la monte de leur cheval blanc...

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Je prends la route pour Liberia. Avec un couple allemand traversant l'amérique centrale en moto, nous trouvons une maison à louer pour la soirée. Ces 5 jours en solo ont défilés. Ce soir je retrouve La Mercedes, un argentine de Tandi chez qui nous avions fait la deuxième halte du voyage à moto!

21 janvier 2010

Chao Cacho...Nicargua 2ème acte

Après un peu plus de 2 semaines passées avec les cousins et Flo, je m’apprête de nouveau à reprendre ma route en solitaire. Je viens tout simplement de passer des moments intenses et de pur bonheur avec des personnes qui me sont chers et la séparation qui approche s’annonce difficile. Nous descendons du bus, chargeons nos montures et après quelques derniers mètres à 3 à vélo, nos chemins se séparent à l’angle d’une rue. Je commence à être submerger par l’émotion lorsque je prends une dernière fois dans mes bras Florent puis celui qui a été mon âme sœur, mon compagnon, mon cousin, mon Cacho, mon Mayeul durant cette dernière année. Tout en le serrant dans mes bras je réalise que cette fois, la prochaine fois qu’on se reverra, ce sera en France….

Avant d’être totalement submergé par l’émotion, je remonte sur mon vélo et je me dirige vers la station de bus sans me retourner….

Je n’ai pas réellement le temps de cogiter car si je ne veux pas rester bloquer jusqu’au lendemain dans la capitale du Costa Rica, je dois réussir à traverser toute la ville en moins de 20mns pour attraper le dernier bus pour le Nicaragua.

J’arrive à temps au terminal mais le bus est plein…après une négociation où j’arrive à amadouer la responsable, prétextant une arrivée imaginaire de mon frère le soir même au Nicaragua, je monte dans le bus où je voyagerai sur le siège à côté du chauffeur.

10h de bus plus tard je retrouve la capitale du Nicaragua, là où je l’avais quitté quelques semaines auparavant.

Dès l’aube je prends la direction de Léon, ville coloniale située sur la côte pacifique. Après les 10 jours passés avec Flo et Mayeul, où l’on n’a pas arrêté d’enchainer des routes de montagne, les 90kms qui me séparent de Léon me paraissent une ballade de santé. En chemin je rencontre mes 1ers voyageurs à vélo : il s’agit d’un couple d’anglais d’une cinquantaine d’année qui voyagent en tandem depuis le Mexique.

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  J’arrive finalement en milieu d’après midi dans cette ville coloniale pleine de charme, et après une bonne bière bien méritée, je m’offre un tour de la ville.

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Au réveil je libère mon vélo de son chargement afin de m’offrir un A/R sur la côte pacifique. C’est bien agréable de voyager léger surtout que je sais que le lendemain m’attend une route de plus de 130kms dont un col de 35kms à franchir…

C’est donc à l’aube que je m’attaque à cette journée qui s’apprête à être longue. Après 2h de vélo je m’accorde une 1ère pause pour admirer los hervideros (terre en ébullition) formés par l'activité géothermique du volcan Mombonto... 

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Je reprends sans trop tarder ma route sous un soleil de plomb et contre un vent qui commence à se lever. Ca commence à souffler de plus en plus et avec mes caisses en bois il m’est de plus en plus difficile d’avancer où même dans les descentes je suis obligé de pédaler pour ne pas faire du sur place. Il est midi et cela fait presque 6h que je suis sur ma monture et je n’ai pas encore fait la moitié de ce que j’avais prévu. Pour la 1ère fois je décide de tenter le vélo stop. Je me fais prendre par une voiture qui a une remorque pour bétail, idéale pour monter mon vélo. Une dizaine de kms plus tard, mon bon samaritain prenant une autre route, doit déjà me déposer et me contraint donc à affronter une nouvelle fois le vent. Je repars pour une quinzaine de kms avant de m’arrêter sur le bord de la route pour déjeuner. C’est au cours de cette pause déjeuner que je rencontrerai mes 2èmes bons samaritains qui accepteront non seulement de charger mon vélo à bord de leur camion mais également me laisseront le temps de me rassasier !

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Cette fois c’est environ une trentaine de kms que me font gagner ces camionneurs ! Je remonte donc sur mon vélo bien motivé à atteindre mon objectif. Mais je ne suis pas au bout de mes efforts : le vent ne veut décidément pas me laisser tranquille et même si je commence à sérieusement sentir la fatigue, je ne suis pas peu fier, dans une côte, d’être le seul sur ma monture alors que je croise une dizaine de nicaraguayens poussant leur vélo.

Je profiterai d’une dernière aide en m’accrochant à un camion. Malgré l’aide du chauffeur qui tentera de ne pas rouler trop vite, il est difficile, non seulement de tenir d’un bras le camion et de l’autre de maintenir l’équilibre de mon vélo et de sa charge. Au bout de 3kms je craque et lâche une 1ère fois, mais le chauffeur compatissant m’attend et je peux à nouveaux me raccrocher. Cette fois je suis bien décidé à tenir le plus longtemps possible. Je tiendrai difficilement pendant 7kms et malheureusement, cette fois, le chauffeur ne s’arrêtera pas me laissant seul pour les derniers 15kms qui me paraîtront une éternité. C’est donc exténué mais heureux que j’arrive à la tombée de la nuit à Matagalpa où je ne rêve que d’une bonne douche et d’une bonne nuit. Malheureusement pour moi, la plupart des hôtels sont pleins ou chers…je finirai finalement par trouver l’hospitalité chez les pompiers.

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   Le lendemain, n’ayant pas réellement la motivation de remonter sur le vélo, je suis bien content d’apprendre que Régis, un pote rencontré au Costa Rica, va me rejoindre le lendemain à une vingtaine de kms de là où je me retrouve. C’est donc sans difficulté que je m’accorde une journée de repos au cours de laquelle j’en profite pour faire un peu de blog.

Après une 2eme nuit passee chez les pompiers, je les remercie et m’attaque au col de montagne de 20kms environ, pour rejoindre la selva negra (superbe réserve naturelle où avec un peu de chance je pourrai apercevoir le fameux Quetzal, oiseau emblème non pas du Nicaragua mais du Guatemala) où j’ai RDV avec Régis!! Parti une nouvelle fois de bonne heure je profite pleinement de cette forêt splendide en arpentant pendant quelques heures la plupart de ses sentiers. J’entends une multitude d’oiseau mais la forêt étant tellement dense qu’il m’est difficile de les repérer.

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Ma patience finira par payer et je verrai enfin mon 1er quetzal et pas mal de singes hurleurs ! Régis arrive finalement en fin d’après midi et m’invitera non seulement dans l’hôtel mais également à déguster quelques bons fromages fabriqués par la finca de la seva negra, accompagnés de 2 bouteilles de vin. Rien de mieux qu’une bonne bouffe pour se retrouver et refaire le monde !

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Au réveil, nous décidons tous les 2 de changer notre programme et de tenter de rejoindre un parc national situé à l’est du pays et réputé pour être difficile d’accès ! Nous comprendrons rapidement pourquoi : après 12h de trajet, plusieurs changements de bus, une crevaison, nous arrivons dans une ville perdue au milieu de nulle part.

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L’ambiance est irréelle, on se fera successivement harponner par 2 filles qui sont prêtes à tout pour qu’on les invite toute la soirée, puis par le gardien de l’hôtel (si on peut appeler notre cellule qui nous sert de chambre, hôtel) qui me fait des avances de plus en plus limite…de telle manière que je suis obligé de m’énerver pour qu’il comprenne que je ne suis pas intéressé….

On se réveille vers 5h du matin pour prendre le 1er

bus qui doit nous emmener enfin à l’entrée du parc…le temps est superbe et les paysages magnifiques: idéal pour voyager sur le toit !!! Cela ne fait pas 30 secondes que je suis sur le toit que je me retrouve d’un coup plaqué à terre…je viens de me faire renverser par un câble et réalise la chance que j’ai de m’en sortir qu’avec quelques égratignures au visage alors que le câble aurait pu non seulement me couper beaucoup plus mais également me faire tomber du camion…Je reprends peu à peu mes esprits et profitent de la route tout en gardant un œil sur un éventuel autre danger : câbles ou branches !!

  Les 2h de trajets qui nous séparent normalement du parc, s’avéreront être finalement 10 longues heures sur un terrain accidenté ! On comprend désormais pourquoi il y a quasiment aucun touristes qui s’aventure par ici !

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Apres une bonne nuit dans la cabane en bois du garde du parc, il nous faut maintenant trouver une pirogue pour rentrer dans la partie intéressante du parc.

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  Le temps nous étant maintenant, malheureusement compté, nous optons pour un mix entre pirogue et trek qui nous donnera seulement un aperçu de ce que peut être ce gigantesque parc…beaucoup d’aventures pour malheureusement ne pas pouvoir profiter pleinement de cet endroit…

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   une tentative rapide de pêche au harpon suivi d’un superbe apéro en échangeant nos différents projets (décidément, j’accroche vraiment avec Régis avec qui je partage pas mal de choses) tout ca sous la lumière de la lune et d’un ciel étoilé et il es temps de rejoindre pour seulement quelques heures notre cabane en bois : notre bus part à 3h du matin !

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Une nouvelle fois un long trajet de bus, et une nouvelle fois une rencontre avec un câble électrique !! Mais cette fois ce n’est pas ma tête qui servira de prise, mais la cargaison de mon vélo qui viendra à bout du câble libérant des étincelles et quelques décharges électriques…on ne se fera pas prier pour sauter rapidement du toit avant de servir d’asado. Le bus est rapidement évacué de tous ses occupants et ce n’est seulement une fois dégagé, que nous pouvons reprendre notre longue route !

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  Une bonne dernière soirée avec Régis et il est temps de nous séparer : lui repars vers le Costa Rica et de mon côté je remonte sur mon vélo direction la frontière entre le Nicaragua et le Honduras. Régis aura été encore une bonne rencontre de ce voyage et je suis certain qu’on se reverra en France ou autre part…

  Pour mon dernier jour de vélo au Nicaragua, le soleil cogne fort…et après 7h de canicule, je m’accorde les derniers kms à l’ombre à bord d’un bus où je ferai la connaissance d’un nicaraguayens qui vit dans une modeste maison au niveau de la frontière. J’y passerai ma dernière nuit nicaraguayenne.

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Jusqu’au bout il sera dit que ce pays et ses gens m’auront ouvert les bras tout au long de mes 4 semaines passées au Nicaragua qui s’avèrera être mon pays coup de cœur d’Amérique centrale !

18 janvier 2010

Le Costa Rica en duo à vélo

Il y a un vent froid sur Zarcero et nous y resterons juste le temps d’apprendre à dévoiler nos roues. Nous partons pour la coopérative bio APODAR et sommes rapidemment surpris par la pluie et la nuit avant d’aprendre que notre destination est fermée! Détrempés, nous prenons une chambre glauque, la seule des environs. Le cousin nous a laissé un paquet en nous quittant et nous avons le plaisir de trouver un apéro complet avec des mots touchants, vraiment génial ce Pancho!

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Nous discutons avec le personnel d’APODAR et apprenons que cette cooperative bio regroupe 11 producteurs de légumes. Nous nous rendons chez un des pionniers, Juan Jose Paniagua. Il nous présente sa ferme familiale. Nous sommes impresionnés d’observer l’autonomie de la structure qui produit ses différentes potions pour nourrir la plante et lutter contre ses parasites. Le principe est un sol riche en matière organique, équilibré en minéraux avec une importante activité microbienne. Afin de multiplier les microorganismes, il ramasse des feuilles mortes dans la forêt et laisse grandir les colonies dans des bidons en plastiques hermétiques. Ça parait si simple ! Aujourd’hui ce producteur bio est reconnu mondialement. Diverses universités comme Harvard viennent vérifier ses conclusions empiriques et de nombreuses délegations de japonnais et d’européens viennent se former sur la ferme. Nous déjeunerons un repas intégralement bio autoproduit, quel plaisir de savoir ce que l’on mange !

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Nous atteindrons la Ciudad Quesada (San Carlos) détrempés. Nous prendrons une chambre afin de se sécher, d’autant plus que j’ai une bonne crève. Un tour des librairies à la recherche d’un livre local: La île des hommes seuls. Un café viennoiserie où l’on détaillera la situation géopolitique des pays traversés en 2009 par carnets2cousins. Et nous voila aprentis mécanos pour réparer le réchaud et cuisiner un plat bio...

Le déluge continue et nous sommes frustrés de prendre à nouveau un bus pour La Fortuna. Un bon « gallo pinto » réparateur, une éclaircie et nous repartons à vélo pour contourner le volcan Arenal. Nous prenons plaisir à pédaler même si le volcan ne daigne pas se découvrir d’un fil. A la tombée de la nuit, nous rejoignons les sources d’eau chaude. De nuit, sous la pluie avec une bière fraiche, ces bains d’eau chaude sont propices pour une bonne discussion. Nous nous rendons dans un hôtel en restauration car nous avons rencontré le gérant l’après midi. Nous profitons des installations pour des grillades bien accompagnées de Concha y Toro et dormons dans une chambre laissée ouverte.

Quelques coups de pédales pour atteindre une rivière aux eaux chaudes où nous nous prélassons en se faisant masser par le courant et prenant notre petit déjeuner.

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Un raton mendie en suivant chacun de nos barbotements, toute sa famille nous suit du regard quand nous partons à vélo. Je casse ma chaîne et répare grâce au maillon de rechange que Florent a sur lui. Et moi qui imaginait que le démonte chaîne suffisait… Le volcan est toujours dans la brume quand nous lui tournons le dos au niveau du  barrage. Mon vélo couine, les roulements de la roue avant sont morts. Il faut que ça tienne jusqu’au prochain village à 35 kilomètres d’ici !

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Ce tronçon en bordure de lac est superbe, il faudrait juste que les nuages s’élèvent un peu pour apercevoir ce maudit volcan. Nous arrivons au village du Nouveau Arenal, l’original ayant été submergé par le lac artificiel du barrage. Un faux mécano change mal mes roulements, remonte la roue à l’envers et casse la cable de dérailleur de Florent... il faudra faire venir le vrai mécano afin de trouver un autre cable et changer à nouveau les roulements déjà foutus...

Ce matin, nous partons pour la rencontre de producteurs d’ananas biologique. La première partie monte une petite chaîne avec une super vue sur le lac.

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La descente sillonne entre forêts et villages qui sentent le bon vivre jusqu’a Guatuso où nous ferons une halte mécano et déjeuner. Nous traversons une rivière à l’eau bleue turquoise et atteignons le village de Catira où Edwin nous interpelle. Il nous offre un jus de fruits et un gateau de Yucas avant de nous faire visiter les champs d’ananas.

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Les fruits sont verts et parfaitement murs! Nous apprendrons ainsi qu’ils sont colorés à l’aide d’hormone uniquement pour rassurer le consommateur... La culuture d’ananas a une mauvaise réputation car elle nécessite de nombreux insecticides pour lutter contre les parasites. Edwin et ses associés nous démontrent qu’il est possible de contrôler leur champs sans aucun apport chimique. Ils produisent eux mêmes tous les intrants et se distinguent des autres producteurs bio qui achètent leur engrais et foliaires à des entreprises spécialisées. Malgré leur certification biologique, ils vendent le fruit au prix du conventionnel. Il faut leur trouver un débouché pour valoriser ce travail suplémentaire qu’entraine le respect de l’environnement. Ce sont des passionnés qui travaillent en bio par pure philosophie. Le soir nous moudrons des fèves de cacao et nous aurons un dîner du jardin suivi d’un pinol maison (farine de maïs tosté avec de la canelle et des clous de girofle, servi avec du lait chaud): excellent.

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Nous campons dans le jardin et le lendemain Edwin nous emmène récolter des baies de poivrier et voir comment produire du gaz domestique à  partir du lisier de porc. Le systéme est si simple !

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Sans oublier de collecter un anana dans le champ de l’oncle, nous prenons la route à un rythme d’enfer. Au bout de 3 heures, nous dévorons notre déjeuner et nous mettons sous perfusión de coca cola. Nous nous arrêtons prés d’une riviere pour camper et après un bain vigorant, nous prenons un pure apéro fromages bieres sur des bottes de foin avec les derniers rayons du soleil. Pour le dîner ce sera une fondue de chocolat à partir des fèves de cacaco de la famille Sibaja.

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En ce dimanche matin, la route descend entre les volcans Tenorio et Miravalles (dont les cimes sont dans les nuages, comme d'habitude...). Nous faisons une halte au refuge ”Les Jaguars” où toucans, guépars, singes, pumas et jaguars blessés sont recueillis. Malheureusement, nous devons admettre qu’un membre de notre duo aussi est blessé. Florent a très mal au dos et est quasiment bloqué. Nous devons nous résoudre à prendre un bus pour la Péninsule de Nicoya où nous profiterons de la plage Coco et de nos derniers moments ensemble autour de poisson grillés, en ceviche et de bières fraiches. On fait comme on peut!

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S’il est vrai que j’attendais depuis longtemps de voyager seul a vélo, il est presque dur de laisser partir Florent car nous avons vécus de beaux kilometres à vélo, nous avons échangé sur nos vies d’entrepreneur et de voyageur itinérant, nous avons écrit un beau carnet de voyage tout en complicité! Merci à toi Florent, hâte de te retrouver au milieu des vignobles californien!

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10 janvier 2010

Un trio de choc à vélo sur la côte Pacifique costaricainne

Avec le départ du Tilou, nous voilà réduit à 3 personnes et 3 vélos, cette fois il n’y a plus d’excuses pour flâner. José, le frère de Tita, nous emmène visiter ses cultures de café sur les coteaux de Santa Maria de Dota. L’altitude et l’influence des deux océans en font un terroir réputé pour la fraîcheur et la complexité aromatique de ses cerises de café. José mène ses caféiers en culture raisonnée, à savoir quelques arbres pour lutter contre les maladies et procurer de l’humus complété par quelques passages d’herbicides (comme en témoigne son tee-shirt) ! La période des récoltes manuelle dure 9 mois et les panaméens émigrent sur place annuellement. Dans cette appellation de qualité, seulement une minorité travaille en café biologique.

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Tita nous propose de la suivre jusqu’à la maison d’un couple hindou costaricain. Elle nous a pris pour des cyclistes professionnels car les 7 kilomètres de montée nous paraissent l’étape de l’Alpe d’Huez ! Cela permettra néanmoins de déceler que Florent n’a pas encore la forme des cousins...

Le lendemain c’est une autre histoire, nous partons avec toute notre charge pour une montée de 14 kilomètres. Effort intense qui mettra en valeur que si les caisses en bois de Pancho sont esthétiques, elles ne sont pas si pratiques ; le bougre doit faire bien plus d’efforts pour atteindre la panaméricaine ! Nous prenons la direction de l’extrême Sud du pays afin d’atteindre le parc national Corcovado, le mieux préservé du Costa Rica. Le premier bus pour San Isidro fait de nombreux efforts pour embarquer nos vélos, le suivant pour la péninsule Corcovado en profite pour nous faire payer un montant exorbitant. Les aléas de l’humain. Le croisement est un peu déprimant pour camper, nous profiterons du jardin d’un cycliste curieux de notre trio à vélo.

Après un « Gallo Pinto » costaud (riz et haricot noir mélangés, le plat typique national disputé avec le Nicaragua), nous enfourchons nos bécanes sous un soleil brûlant. La route est vallonnée et nos soucis du premier jour se confirme, Florent voit des étoiles et a une petite "fringalle" qui nous obligera à l’alimenter de bananes, coca-cola et biscuits.

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La route est magnifique surplombant le « Golfo Dulce ». Nous nous baignons, profitons d’un "ceviche" et de poissons grillés (il ne manque que le blanc frais !).


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En fin d’après-midi nous atteignons Puerto Jimenez où les bières les pieds dans l’eau sont un régal. Nous campons sur un coin de plage devant un hôtel qui nous laissera utiliser sa douche extérieure.

Un petit déjeuner copieux devant la boulangerie et séjour chez les mécanos pour les vélos des cousins : François fixe ses caisses et je répare les fixations de mes mallettes. Le mécano refusera que l’on paie quoi que ce soit et nous provisionnera d’oranges pour la route, notre périple le laisse rêveur.

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Nous nous approvisionnons en nourriture afin de camper dans le parc et Pancho se fera un nouvel ami qui insistera pour nous recevoir chez lui. Il habitait Puerto Jiménez et a décidé d’émigrer dans la jungle en achetant une ferme. Nous sommes impressionnés par ses compétences en agriculture pour un néo fermier ! Il cultive et élève tout ce qu’il mange excepter le riz. Nous passons la soirée à échanger avec sa famille dans sa modeste bicoque en bois.

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C’est chargé de bananes saveur clou de girofle que nous nous rendons à la station des gardes forestiers « Los Patos ». Un jeune volontaire belge se joint à nous pour notre excursion en forêt où nous connaîtrons un ours fourmilier comique... Ayant une faible vue, il descend de son arbre et lorsqu’il nous aperçoit remonte en vitesse, et ainsi de suite toutes les 5 minutes !

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Nous croiserons le premier singe capucin pour Florent et une colonie de Toucans qui nous émerveilleront par leur chant et leurs sautillements latéraux mais surtout par leur plumage et bec coloré.

L’excursion matinale offrira une faune plus active avec de nombreux oiseaux et des singes se nourrissant de jeunes pousses d’arbres. Nous quittons le parc en restant perplexe de ce jeune volontaire qui doit payer pour faire un travail ingrat (toilettes, balais, râteau...). Cela faisait 10 jours qu’il était sur place et il n’avait toujours rien vu de la réserve. Il y a quelques jeunes qui gardent le sens du travail ! L’essentiel est qu’il avait l’air content de sa situation.

La prochaine étape est de se rendre à Durika, communauté de personnes ayant choisies une vie plus harmonieuse avec la nature. Le bus nous dépose à Buenos Aires où l’association coordinatrice des minorités indigènes nous offre un toit. Nous cuisinons un riz ananas au curry à mentionner tellement il nous a régalé ! A l’aurore, nous partons pour l’ascension de Durika alors que tout le monde nous a répété que c’est impossible en vélo... La première partie est pentue, tellement pentue qu’il est obligé de mettre parfois le pied à terre, mais nous atteignons la fontaine sans trop de dommages. Il ne reste plus que 3 kilomètres et ... 900 mètres de dénivelés ! Le chemin de terre étant clairsemé de grosses pierres il est impossible de faire plus de 10 mètres sans déraper. Nous improvisons des défis afin de dépasser les quelques mètres sans pause et c’est certainement ce qui a sauvé le moral des 3 grandes gueules que nous sommes. En effet nous nous prenons au jeu et oublions parfois jusqu’à 20 mètres que nos jambes brûlent... Nous arrivons trempés de sueur à l’entrée de la communauté où Annie, une française nous attend avec un remontant : jus de rose de Jamaïque, thé d’ananas et pain d’épices maison. L’endroit est superbe, la nourriture végétarienne excellente et nous passons l’après-midi à nous imprégner de cette vie harmonieuse. L’atelier de plantes naturelles et de fabrication de savon nous marquera, tant d’odeurs et de couleurs si riches ! Le cabinet médical nous apprendra que François reste le plus gros du trio avec ses 82 kilos, Florent n’a jamais été aussi gros à 81 kilos et moi jamais aussi maigre à 67 kilos ! Ma nouvelle silhouette me permettra de grimper les 35 mètres d’un figuier étrangleur. Arbre qui grandit en entourant et étouffant un autre arbre en son centre qui une fois mort et pourri forme un tunnel. La cime offre une jolie vue sur la vallée dont le Pancho bloqué à l’intérieur ne pourra pas profiter.

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Les travaux du village se gèrent en communauté et un organisateur mensuel répartis les taches entre les villageois : cuisine, service, potager, chèvres, entretien des chemins, etc. Les vices type alcool, café, cigarettes, viandes sont prohibés excepté les jours de fête. La nourriture est répartie à chaque chef de famille mensuellement. Tout cela est fascinant mais bien trop contraignant et bien pensant pour nous. Et surtout isolé en dehors de la « vraie vie ». Mais il faut reconnaître que toutes les générations vivent en harmonie, que les gens sont épanouis et en bonne santé. Il faut peu de choses pour bien vivre !

On choisit de retourner sur Santa Maria, retrouver Tita et passer une dernière bonne soirée tous les trois. On descend du bus au niveau de la panaméricaine afin de connaître la troisième et dernière route qui mène au village. La descente à travers le Parc National Quetzal est magnifique mais la route est en très mauvais état et le Quetzal ne veut pas se montrer. C’est tout de même inquiétant car nous sommes descendus énormément et il va bien falloir remonter le dénivelé afin de rejoindre la vallée des Saints de Dota... En effet, la montée est très pentue et nous jetons nos dernières forces toute l’après-midi.

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Le problème est que cela n’en finit pas, que la pente devient plus abrupte et que nous ne valons plus grande chose physiquement en cette fin de journée. Après 9 heures de vélo, nous finirons à la lampe torche sans eau et sans nourriture. Et nous qui pensions assister au rodéo de l’après-midi, merci Florent pour cette initiative ! Vexé de ses premières performances à vélo il a sans doute voulu montrer aux cousins qu’il lui restait le panache... Ca restera un souvenir fort.

Tita nous accueille à bras ouverts et nous emmène à la Feria qui s’avèrera bien moins intéressante que son saloon ou nous terminerons la soirée par une Pilsen de contrebande au comptoir (il est plus d’une heure du matin et il est interdit de vendre des bières).

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L’effort de la veille nous convainc de faire une pause, après tout nous sommes dimanche ! Nous assisterons cette fois aux jeux de taureaux dans l’arène où le plus intéressant sera de voir le cousin descendre défier le taureau avec l’animateur le présentant comme un toréador amateur...

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Nous rentrons pour une soirée crêpe pour nos ôtes qui se prolongera pour le trio par une soirée rhum à faire et défaire le monde.

Nous nous séparons de Pancho à San José qui va reprendre la route depuis Léon au Nicaragua. Nous nous rendons à Zarcero, village pionnier de l’agriculture biologique au Costa Rica.

Cette semaine de vélo a été bien physique et marquée par une super dynamique du trio. Merci à vous deux pour votre énergie et tous ces bons moments.

2 janvier 2010

Noël et le Nouvel An en Amérique Centrale en famille

Panama

Un mois après avoir quitté François à Bogota, je retrouve aujourd’hui mon petit frère Astier à l’aéroport de Panama city. Son vol à 4 heures de retard, ce qui me laissera le temps de faire 3 fois le tour de cet aéroport de poche. Je le vois débarqué tout blanc avec les cheveux très courts et avec son grand sourire de Nicolas ! C’est à cet instant que je réalise avoir voyagé éloigné de mes proches tout au long de l’année 2009 et je suis euphorique de retrouver un des miens. C’est un peu comme se passer très bien de camembert pendant des mois et d’en trouver un au lait cru moulé à la louche dans son assiette !

Les 2h de bus paraissent défiler en quelques minutes tellement nous avons de choses à partager. Nous arrivons à la maison de Pablo où Tilou est accueilli à bras ouverts par la bande latine. Ce sera une soirée dégustation de produits du terroir français où les mexicains, colombiens et argentins apprendront leurs premiers mots de français : « Merci Bénédicte pour ton foie gras… ». Quant à moi ce sera: Merci les blades pour ce tee shirt canon!

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On profite de la terrasse jusqu’à ne plus avoir de salive, puis on se couche sur nos nattes à même le sol où nos 6 compagnons de chambrée dorment depuis longtemps.

Nous passons la matinée à équiper le vélo de ses portes bagages et sacoches de voyage, un vrai casse tête qui nous fera reconnaître que nous n’avons pas hérité de l’intégralité de l’intellect d’ingénieur de notre père… Nous terminons par l’atelier de soudure pour fixer le troisième point du porte bagage arrière et nous rendons au terminal de bus. Malheureusement, mon petit « blade » n’a pas pu apporter son vélo et malgré leurs promesses mes contacts panaméens non pas pu nous en prêter un. La découverte des sensations d’un vélo chargé (équilibre différent, roue avant qui tangue), qui plus est de nuit sans lumière me laissera quelques frayeur.

Nous atteignons Santiago vers minuit et il ne sera pas facile de dégoter un logement dans cette ville endormie. Nous trouverons finalement un hôtel familial où nous serons très bien accueillis malgré la nuit bien entamée.

Le lendemain, nous nous dirigeons vers Santa Catalina et Astier restera émerveillé des paysages tropicaux avec du relief, une végétation verdoyante, un soleil puissant et des vautours tournoyant. Une fois sur la plage, nous nous baignons dans son eau trop chaude, courrons au milieu des pélicans et divers échassiers, et profitons du coucher de soleil autour de quelques bières. Un couple d’israéliens nous propose de monter la tente sur la plage devant leur hôtel, un site magnifique.

Le lendemain c’est le grand jour et la première plongée d’Astier. Nous débarquons sur l’île de Coiba accueilli par le dernier prisonnier de cette ile prison fermée depuis 2004. Un vieil aigle noir nourri par les policiers, des vols de grandioses d’aras rouges, l’île regorge de faune tropicale. Astier débute par une session de plongée avec masque et tuba où il verra des requins pointe blanche et un serpent de mer. Pendant ce temps je m’immerge avec les bouteilles d’oxygène pour me prélasser en apesanteur et admirer une dizaine de requins, de nombreuses murènes et bancs de barracudas. L’après-midi nous plongerons ensemble et c’est excellent de voir comme il se sent déjà comme un poisson dans l’eau, il est admiratif de la faune et flore des fonds sous marins, la plus riche de mes 30 plongées !

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Le soir on fêtera ça autour de produits du terroir. Une forte pluie détrempe la tente pendant notre festin, nous dormirons donc sur les banquettes de la terrasse de l’hôtel.

Je vous épargnerai les détails de cette journée horrible passée dans les transports entre 7h et 22h. Nous sommes le 24 décembre, tous les bus sont bondés, les chauffeurs en profitent pour faire payer des bonus à ma bicyclette qui termine la journée avec un dérailleur tordu. Finalement, nous attraperons le dernier bateau pour l’ile de « Bocas del Toro » à deux minutes près, nous avons bien eu peur de passer la veillée de Noël sans notre cousin Pancho ! Je le retrouve très bien entouré d’une bande internationale en plein apéro. On se dirige avec les deux argentines de Cordoba et un portugais vers l’île tranquille de « Bastimientos ».


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Nous improvisons un repas de Noël avec les spaghettis du coin et nous discutons jusqu’au bout de la nuit. Le lendemain on se réveille car il fait bien trop chaud et nous avons le plaisir de voir que le bar est gratuit pour célébrer Noël ! La journée sera ponctuée de ma première session skype 2009 avec un appel à la famille réunie sur Toulouse. Quel plaisir de les entendre ! Un repas avec un saucisson incroyable, d’excellents fromages, gésiers et magrets de canard sans oublier un excellent Crozes-Hermitage La Chasselière 2006 de Nicolas Chevrol, merci à toi!

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Une ballade sur la plage accompagnée de nos jolies argentines Consuelo et Regina. Conclue par une bonne soirée avec les amis de Pancho où Astier me fera réaliser qu’il a bien grandi…

Le lendemain nous partirons à la recherche de la mini grenouille rouge vif endémique de l’île et nous aurons la chance d’en croiser un exemplaire.

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Nous partons de l’archipel de Bocas del Toro et nous dirigeons vers le Costa Rica. Des jeunes nous attendent à la descente du bateau et nous propose un taxi pour la frontière. Si nous les avions sentis louchent, nous nous rendons compte que trop tard qu’ils ont embarqué un de mes sacs à dos, heureusement pas le plus important. Avec mon Panchito, nous sommes bien contents de traverser notre première frontière à vélo!

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Costa Rica

Puerto Viejo est vraiment « gringoland » avec tout le monde qui parle anglais. La nature est heureusement superbe et nous connaitrons notre premier paresseux qui nous impressionne… par sa lenteur ! Singes hurleurs, singes capucins, singe araignée, différentes sortes de ratons… la péninsule de Manzanillo est riche et son rivage est superbe avec de l’eau transparente, du sable blanc et de nombreuses criques de coraux surplombées d’une foret verdoyante. Première journée á vélo ou je connaitrai ma première crevaison ! J’espère que ce n’est pas un signe avant coureur de mon expédition jusqu'au Mexique !

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La réserve de Cahuita est tout aussi jolie et nous profiterons de ses longues vagues puissantes pour « body surfer ». Nous rentrons de nuit et retrouvons par hasard Consuelo et Regina qui nous suivent, ce n’est pas possible autrement ! La soirée autour du feu sera animée avec des allemands bien sympathiques et des argentins musiciens.

Nous prenons le premier bus pour la capitale San Jose, puis nous rendons sur Cartago afin d’explorer les villages coloniaux de cette zone de montagne caféière. C’est la récolte du Chayote à Ujarraz, fruit d’une cucurbitacée très répandu dans la région. Son lac recouvert de végétation est superbe en cette fin de journée. Nous dormons dans une auberge à Orosi et nous découvrirons un restaurant où l’on se sentir comme à la maison.

Le lendemain on entame par un bain de sources d'eau chaude en plein nature, puis on se rend au sommet du volcan Irazu pour le descendre à vélo.

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Nous ne pourrons voir la lagune du cratère pour cause de purée de pois. La descente commence gentiment par une route goudronnée et se poursuit sur des chemins défoncés de grosses pierres et vraiment très raide. Mon inconscience me fera récupérer le vélo sans frein d’Astier ce qui me donnera de bonnes sensations toute la matinée…


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Troisieme journée de vélo et deuxième crevaison... suis-je vraiment fait pour le vélo ? On terminera en vélo-stop et partirons pour San Jose accueillir Florent. Un super ami qui vient pour la deuxième fois nous retrouver sur la route de carnets2cousins, un an après l’Argentine !


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Je ne sais pas si c’est « nous » ou bien « lui » mais je le trouve bien changé. On sent le professionnel qui a juste eu le temps de faire sa valise avant de sauter dans l’avion. On passe les premiers douze coups de minuit 2010 à l’auberge en train de prendre des nouvelles de notre cercle d’épicuriens français. Et on prolonge les retrouvailles dans le quartier de Pueblito qui n’a rien d’extraordinaire si ce n’est un petit bar qui nous rafraichira par une bouteille de bacardi (spéciale dédicace à mon cousin Ben).

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Le premier janvier c’est un peu au hasard que nous optons pour se rendre à Santa Maria de Dota. En effet nous voulons quittons l’horrible capitale San Jose mais ne pouvons aller trop loin de la panaméricaine afin de passer une dernière soirée avec mon tilou qui nous quitte demain. Au regard étonné des villageois on sent tout de suite que le coin n’est pas touristique. La police me conseillera d’aller voir Tita toujours accueillante avec les étrangers. Il n’existe qu’une seule Tita pour nous : notre grand-mère de Monval ! Nous dégustons les premiers « burritos » de la cuisine de la fausse Tita quand elle apparait.


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Elle ne nous laissera pas camper dans le jardin du bar mais nous offrira la chambre au-dessus de la cuisine. Elle nous propose un marché, nous lui cuisinons un repas français et elle se charge du vin… Imaginez la scène avec Astier en train d’acheter les ingrédients pour une salade de sa composition (inspirée en Angleterre quand il mangeait trop mal) et le trio en train d’inventer une tarte de légumes avec les ingrédients locaux… Le repas plaira à l’équipe costaricaine et le Concha y Toro sera fidèle à lui-même. 


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Nous passons la soirée à profiter du bar de Tita tout en bois, décoré par des objets d’art premier de ses différents voyages. Il s’y dégage une ambiance de saloon.

Après une petite nuit, nous quittons Astier qui a 24 heures de bus pour atteindre son vol sur Panama city. C’était vraiment excellent de partager un bout de route avec mon petit frère. Même s’il n’a jamais trop voyagé, il a l’ouverture et la curiosité pour en faire un bon compagnon de route. Par ailleurs, c’est un bout d’homme entier qui a choisi de vivre de sa passion même si on n’en vit pas en France… cavalier professionnel de concours complet d’équitation. Avec sa volonté et ses qualités de compétiteurs je sais qu’il y arrivera. Il faudra juste qu’il sache être patient et qu’il fasse les bons choix… Merci à toi Tilou d’avoir partagé un bout d’Amérique Centrale avec moi, tu as superbement représenté les Nicolas !

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24 décembre 2009

1ère étape à Vélo:

Mes 2 bons potes viennent de me quitter et c'est pas évident je dois reconnaître que la coupure est un peu brutale et pas si facile!! Après près d'un an avec le cousin et 2 semaines démentes avec Yoyo et Bertrand, je me retrouve seul dans panama city!! Pour un non solitaire comme moi, il va falloir que je me plonge dans mon prochain projet très rapidement: Amérique centrale à vélo!

Mais la chance est avec moi: je tombe dans un hôtel de voyageurs où je fais vite la connaissance avec 2 français Jonathan et nicolas et un espagnol, Ricardo qui vont me changer les idées.

Mon but est maintenant de trouver le plus rapidement possible ma monture et rejoindre le Nicaragua pour commencer mon périple (retrouvant les cousins et Florent pour Noël et le réveillon au Costa Rica)!

Il me faudra 3 bonnes journées avant de trouver ce qui ne s'avère pas forcement la meilleure monture mais un bon compromis. Après avoir passé la journée dans le magasin à négocier et préparer un minimum mon vélo à recevoir sa prochaine charge, je traverse de nuit tout panama city et file rapidement récupérer mes affaires pour prendre le dernier bus de nuit direction San Jose d'où je rejoindrais la frontière du Nicaragua. Quelques heures plus tard et une nuit passée dans la capitale costaricaine j'arrive en fin d'après-midi à la frontière que je traverse à vélo. Je n'ai toujours pas la solution  pour mon chargement, c'est donc avec un sac sur le dos et l'autre amarré comme j'ai pu avec ma ceinture sur le porte bagage, que je m'attaque à mes 1ers kms á vélo en solitaire.

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Mon but est d'essayer d'atteindre San Juan del Sur, ville balnéaire de la côte Pacifique, située a 36kms de la frontière. La route est magnifique. Elle longe le lac du Nicaragua au milieu duquel 2 volcans forment une île: Ometepe. Il est malheureusement déjà tard (du moins la nuit tombe dés 17h) et la nuit arrivant je suis contraint de planter ma tente sur le bord de la route après 30kms de route.

Au petit matin j'effectue les 6kms qui me manquaient la veille pour rejoindre San Juan del Sur. Ayant l'idée de me faire faire des caisses en bois comme solution à mes bagages, je fais la connaissance de Julio, le menuisier du village. Bien que ce soit la 1ere fois qu'il ait une demande de ce type, il prend son temps pour bien comprendre toutes mes exigences (taille, poids, ouvertures, protection du dérailleur et possibilité d'enlever et remettre facilement les coffres!!). Non seulement il fera tout pour me faire le meilleur travaille mais il me présentera un peintre pour les décorer et m'invitera chez lui tout le temps de la construction.

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J'alterne entre donner un coup de main à la construction et à profiter des plages aux alentours réputés pour le surf. Je recroise par hasard Otto et Tessa (le couple d'hollandais rencontrés aux San Blas) avec qui je vais passer une excellente journée: Surf sur la meilleure plage du pacifique pour ce sport. Les vagues sont soi-disant pas énormes, mais largement suffisantes pour nous! Je commence à réellement prendre plaisir à ce sport et compte bien profiter de Saint Jean pour continuer à l'occasion!

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Le soir on ira admirer les tortues pondent leurs oeufs sur la plage d'une réserve naturelle. Elles sont une centaine et c'est assez marrant de les voir creuser leur trou, y déposer leurs oeufs et les recouvrir de sable!

Le lendemain après un dernier déjeuner avec Tessa et Otto, je prend la route avec ma monture fraîchement équipée.

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Malheureusement je ne ferai que 10kms sur une route cahotique qui aura raison d'un de mes coffres....c'est bien parti!!! Heureusement, je réussis à faire arrêter un 4*4 qui me remorquera jusqu'à chez Julio qui ne pensait pas me revoir de si tôt!!

2h plus tard je repars avec des coffres soi-disant bien renforcés et qui ne devraient pas relâcher! Je dois reconnaître que je ne suis pas très serein, et j'avance à une vitesse de tortue pour éviter au maximum les chocs. Il fait maintenant nuit noire et je ne suis toujours pas arrivé sur la plage où j'avais l'intention de bivouaquer. Je m'achète une bière pour m'encourager et reprend ma route guidé par les phares d'un motard qui est intrigué par ma machine!!! On commence à discuter et je fais en sorte de prolonger la discussion car ses phares sont une aubaine pour moi. Il fini par me convaincre de changer mon programme et de le suivre dans une fête organisée dans le bar de sa soeur. Je ne serai pas déçu: je serai logé, nourri et arrosé toute la soirée.

Après un bain matinale et un petit déjeuner pris sur la plage Marsella, j'enfourche mon vélo avec pour objectif: atteindre la ville coloniale de Granada situé à 91kms.

J'effectue les 15 premier kms en 2h sur une route en terre bien sympa et profite de la 1ère ville pour regraisser ma chaîne et déjeuner. Je reprend mon périple cette fois sur une route bien pavée puisque ce n'est autre que la panaméricaine!!! Il est 16h et il ne me reste que 20kms à parcourir quand je décide de m'arreter pour m'acheter des provisions au cas où je sois obligé de m'arrêter avt la ville (la nuit tombe à 5h). Avec ma monture je ne passe pas inaperçu et je demande finalement à une famille qui m'a interpellée, intriguée une nouvelle fois par mon moyen de transport, s'ils peuvent me recevoir chez eux. Trés bonne idée car je passerai une excellente soirée avec toute cette famille et je repartirai avec une nouvelle route pour le lendemain!

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Je quitte mes hôtes pour rejoindre les pueblos blancos, petits villages spécialisés dans l'artisanat et détour qu'ils m'ont vivement conseillés. L'un d'entre eux, Catarina a une vue superbe sur la laguna de Apoyo, l'une des plus belles lagunes d'Amérique centrale, qui est située au coeur d'un cratère!

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Je poursuis ma superbe journée en regagnant le parc du volcan Masaya, l'un des nombreux volcans actifs du pays! Apprenant que de nuit on peut apercevoir la lave je décide de camper sur le site et je passe l'après-midi à faire le tour des nombreux cratères. C'est assez impressionnant de voir tous les gaz que recrache ce volcan, mais malheureusement il crachera tellement de fumée que l'on apercevra la lave qu'un court instant!

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J'atteins finalement Granada, où je retrouve Jonathan et Nicolas rencontrés à Panama city: une bonne petite soirée et un rdv pour se retrouver sur l'ile de Ometepe.

Je profite de ma journée pour me balader à pied et à vélo dans toutes les rues de cette superbe ville coloniale.

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Prochaine destination: isla Ometepe. Après négociation j'arrive à embarquer avec toute ma monture sur le ferry! Je suis un peu l'attraction et tout le monde vient me poser des questions sur mon voyage!

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Je me fais inviter chez Gonzalo, un employé d'un hôtel qui est chargé de rabattre tous les touristes! 2 italiens sont également de la partie mais eux, payent 2usd chacun. Je me sens vraiment privilégier car Gonzalo a vraiment l'air de vouloir m'accueillir chez lui et non seulement il ne me fait rien payer comme pour les 2 italiens, mais m'offre également de dîner avec lui! Son accueil est vraiment chaleureux et sans aucunes arrières pensées. Il nous offrira café, fruits, et un superbe échange!

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Je quitte Alta Gracia (port d'arrivée du ferry), pour rejoindre la Finca Magdalena,située sur l'autre partie de l'ile,  où j'ai rdv avec Jonathan et Nicolas, escorté pendant les 5 premiers kms par Gonzalo à vélo.

Sur les chemins de terre et de pierres, la grille de mon porte bagage avant cède! Alors que je suis en train de me dire que ce serait hallucinant de trouver un soudeur dans le coin, la 1ère maison s'avère être celle d'un mécano qui me réparre ça rapidement!

Reprenant ma route, je croise un allemand qui était au même hôtel que moi à Granada. Il est bien marrant et communique avec des mimiques, un peu à la Charlie Chaplin en interpelant tout le monde qu'il croise. Malheureusement une de ses blagues sera moins drôle: il montera d'un coup sur mes coffres arrieres provoquant la 1ere chute du voyage qui détruira mon porte bagage avant! Je passerai la journée à réparer ma monture. Le mécano que je trouve à Alta Gracia me soudera des renforts et sa femme m'offrira à déjeuner.

Je repars enfin pour la finca Magdalena en m'arrêtant pour une baignade dans le lac et pour discuter avec pas mal de personnes qui m'interpellent et m'encouragent sur la route!

Après une dernière cote de 1km je peux enfin déguster une bonne bière avec Jonathan et Nicolas devant un superbe coucher de soleil sur le volcan!

Après une excellente nuit sur un brancard, nous nous attaquons à l'ascension du volcan Maderas. La chance sera avec nous car non seulement on verra: singes, 2 serpents corail, un boa, un faon, mais surtout nous serons les seuls à avoir 10mns de visibilité totale sur le cratère et sa lagune où je ne me ferai pas prier pour m'y baigner!

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Le soir on fait la connaissance d'une superbe barcelonaise qui pratique le reking et tout ce qui est travail  avec les énergies. Je ne lui cache pas mon coté sceptique, mais je reconnais que ce n'est pas la 1ere personne dans le voyage qui nous parle de ce thème et que je suis d'un certain coté intrigué. Elle me propose de me faire une séance le lendemain!

Je passe 1/2heure allongé, les yeux fermés pendant que la jolie barcelonaise travaille sur mes énergies. J'avais apparemment 4 chacras sur 7 fermés et mis à part un spasme étrange à la jambe, je n'ai rien senti. Mais Lola me promet que je vais ressentir les effets bénéfiques dans les prochains jours.

Je reprend ma route avec le mail de Lola dans l'idée de la retrouver plus tard au Nicaragua.

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Le chemin de pierres met à tout épreuve mon vélo.  Je m'arrête  dans un restau qui malheureusement plus rien à m'offrir, mais sympathisant avec la propriétaire elle me cuisinera des pâtes et des oeufs que j'avais!! Une nouvelle fois la gentillesse des Nicaraguayens me surprend agréablement! Un arret baignade à ojo de agua (eau cristalline qui vient de la montagne) et je rejoins la laguna de chaco verde. L'endroit est superbe mais tous les hôtels sont hors de prix. Je discute avec un nicaraguayen qui tient une petite cabane pepsi qui fait office de bar le long de la route. Il me permet de planter la tente chez lui et 2 flor de caña (rhum local), 2films et une assiette de gallo pinto (riz avec des haricots rouges, plat typique) me remontent le moral, moi qui broyait du noir sans la moindre raison!

Je commence une nouvelle fois ma journée par une baignade matinale suivi d'un bon déjeuner sur la plage avant de rejoindre le ferry et commencer ma remontée vers Bocas del Toro au Panama pour retrouver les cousins pour Noël. J'arrive juste à temps pour embarquer et retrouve sur le bateau Nicolas et Jonathan.

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Il me reste encore 40bornes pour rejoindre la frontière et mettre le vélo dans ces bus locaux me fait un peur pour mon chargement. Je décide donc de me refaire ce trajet à vélo en espérant retrouver mes 2 compères à la frontière. Je me motive et parcours les 36kms en un peu plus de 2h et arrive en même temps qu'eux, bloqués par une file de 3kms de camions!

Pendant que je fais les formalités de sortie du pays, ils nous trouvent un bus qui est d'accord pour prendre mon vélo. J'arrive vers 23h et trouve un hôtel, indiqué par des prostitués bien sympa et intriguées par un gringo avec une étrange monture!

Après une courte nuit je me dirige vers le seul bus qui part vers Bocas. Je suis anxieux de pouvoir monter le vélo car c'est á chaque fois la lutte avec mes caisses, mais non seulement il passera au mm mais en plus je ferai la connaissance de Ramona et Edoard avec qui je vais passer d'excellents moments. Apres 10h de bus, 20kms dans un taxi pick up (parfait pour le vélo), je reste bloqué sur le port car impossible de monter le vélo sur la lancha et rejoindre les îles de Bocas del Toro.

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Dur de voir mes nouveaux compagnons partir et de rester sur le quai! finalement apres une longue négociation et en démontant la partie avant j'arriverai à embarquer sur la lancha suivante et à retrouver Ramona, Rino (son cousin) Edouard, et Clinton et Fatty (un couple sud africain/anglais) avec qui le courant passe super bien. Nous passerons une bonne petite soirée dans un des nombreux bars de Bocas.

Au r{evei on se fait une bonne balade à vélo jusqu'à une superbe plage. c'est bien agréable d'e pédaler pour une fois avec du monde! Le soir après un bon apéro au flor de caña, on passera une superbe soirée sur l'ile en face, dans un bar en pilotis sur la mer des caraïbes...

On est le 24 décembre et alors que je déguste mon petit déjeuner sur un ponton les pieds dans l'eau, arrivent Clinton et Faty. Les heures passent et on a toujours pas bouger de note ponton. Je lance l'idée d'acheter une bonne bouteille de vin et du fromage (je n'ai pas perdu mon cote français!!) et 1/2h plus tard nous faisons sensations avec notre pic-nic de luxe...c'est Noël après tout. Vin rouge, fromage, mer turquoise: on est au top. Après 6h passées sur ce ponton, un a/r à la nage avec Clinton au bar de l'ile en face, du trampoline au milieu de l'eau, je décide d'aller me faire un peu de blog...il ne se passera pas plus de 15mns avt que je sois de retour sur le ponton cette fois invité à prendre du champagne. Journée vraiment démente: je me sens trop bien et les cousins ne devraient plus tarder!

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Ils arriveront finalement que vers 22h alors que je ne les attendais presque plus et me donnant l'opportunité de profiter un peu de la superbe fondue de fromage, rapporter spécialement pour l'occasion de Suisse par Rino.

Je retrouve donc avec le plus grand des plaisirs mes 2 cousins accompagnés de 2 jolies argentines et d'un portugais avec qui on réveillonnera!

4 décembre 2009

2 semaines de pur bonheur avant d'attaquer la 1ère étape à vélo!!

En attendant de récupérer le retard sur Carnets2cousins, on a décidé de vous faire suivre nos aventures en Amérique centrale à vélo...

Je quitte la Colombie avec un passage bien trop court à mon goût, et une bonne dernière rencontre: Clotilde et ses enfants, amis de Marine et Guillaume. Par la même occasion je quitte également mon cher compère avec la ferme promesse de le retrouver au Costa Rica pour Noël!

Si il est difficile de partir si vite de ce pays "coup de coeur" qu'est la Colombie, je le fais pour la meilleure des raisons: retrouver Yoyo et Bertrand qui me font le plus grand des plaisirs en venant partager un bout de route avec moi.

Après quelques heures d'attente à l'aéroport, je les aperçois enfin, mais pas avec le sourire auquel je m'attendais...et pour cause, le bagage de Bertrand n'est pas arrivé!! Ce petit contre temps désagréable n'arrivera pas à perturber le plaisir de nous retrouver, et c'est autour d'une bonne bière que j'ai le droit à un compte-rendu bien détaillé sur chacun d'entre vous!!

Nous profitons de notre journée d'attente de bagage à panama city pour faire quelques courses sur le compte de visa (j'aurai le droit à un maillot et une paire de chaussures légères pour le vélo, pas si désagréable pour moi cette perte de bagage!!) mais surtout pour aller visiter le canal de panama. Même si je reconnais que c'est bien impressionnant de voir ces cargos immenses, passer au mm dans cette écluse, le plus intéressant sera le musée avec toutes les explications sur son histoire, sa conception et son fonctionnement.

Le bagage enfin récupéré, nous prenons enfin la route, à bord de notre 4*4 (un peu de luxe dans ce voyage me change un peu!!) direction Santa Catalina, spot de surfer sur la côte pacifique. Après un arrêt baignade sur la côte et un léger détour, nous arrivons finalement dans ce village de surfer.

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La côte est magnifique, les vagues au rdv et les possibilités de plongées infinies... Il ne manquait plus que la langouste dans un restau les pieds sur la plage pour que mes 2 nouveaux compagnons de route se sentent complètement en vacances!!!

Il est grand temps maintenant de nous attaquer  à nos 1ères vagues sous le regard, bien entendu admirateur de Yoyo!! Les vagues sont justes parfaites pour des débutants comme nous et sous les conseils de mamatt je fini par réussir à surfer mes 1ères mousses!!!

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On a bien mérité notre apéro afin de surfer une autre type de mousse et c'est sans trop de difficultés que nous rejoindrons les bras de morphée car demain c'est réveil aux aurores pour aller plonger!!

La chance est avec nous, et c'est sous un ciel bleu que l'on part pour 1h30 de bateau direction l'île de coiba et notre 1er site de plongée. Nous abandonnons Yoyo sur une plage de sable blanc et de palmiers, où elle va passer son baptême de plongée pendant que nous, nous effectuons notre 1ère sortie.

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La chance est avec nous et nous aurons le droit de nager au milieu de requins, murènes et multitudes de poissons. On remonte sur le bateau en espérant qu'on aura la même chance l'après-midi avec cette fois Yoyo.

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Une petite pause déjeuner sur une île paradisiaque et nous voila de retour pour une nouvelle plongée accompagnée de Yoyo. Requins, murènes, serpent de mer, poissons par milliers et tortues: pas mal pour une 1ère plongée ma Yoyo!!

En remontant sur le bateau, Bertrand aperçoit une énorme ombre s'approcher: il s'agira d'un requin baleine qui replongera malheureusement dans les profondeurs avant que l'on puisse tous l'apercevoir!

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Avant de repartir de ce superbe endroit et regagner les montagnes, nous nous accordons une ultime session surf avec cette fois Yoyo qui se prête avec plaisir au jeu.

Nous arrivons dans la soirée à Boquete avec le projet de faire l'ascension du volcan Boquete. Projet ambitieux car Yoyo a chopé un peu la crève et n'a que des converses et un jean pour une ascension qui s'annonce assez longue et sur un terrain de pierres!!! Mais au petit matin s'est elle qui s'avère la plus déterminée à gravir le volcan!

Après plus de 15kms de montées pénibles pour mes 2 compagnons, nous arrivons au sommet où l'on prépare un bon casse croûte pour redonner des forces à Bertrand qui en a bien besoin!!!!

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30kms et 10h plus tard, nous sommes finalement de retour  et, c'est dans un hôtel avec piscine sur la plage que mon couple préféré retrouve peu à peu des forces!

Une bonne baignade matinale et il est déjà temps de rejoindre Panama city pour la dernière partie du voyage et non la moindre: croisière de 3 jours sur un voilier aux San Blas, archipels d'iles paradisiaques dans les caraïbes!!!

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Les San Blas est l'endroit idéal pour terminer cette superbe boucle surtout que l'on tombe sur un couple de hollandais: Tessa et Otto bien sympa et que nos hôtes, hollandais également le sont tout autant. Bertrand a réellement bien choisi le bateau qui est équipé de tout ce qu'il faut pour 2 personnes comme lui et moi qui auraient du mal à rester en place pendant 3 jours même autour de ce décors de rêve. C'est donc entre cessions surf, snorkeling, chasse sous marine, pêche, planche à voile, apéro et dégustation de langoustes ou thon en sashimi fraîchement pêché que nous passons ces 3 derniers jours ensemble.

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Un soir alors qu'on se fait une soirée poker avec notre couple hollandais, Otto qui avait mis quelques lignes, nous dit qu'il a chopé quelque chose de gros! Pensant qu'il blague on continue à jouer. Mais il insiste de nouveau et même si l'on y croit pas vraiment, on fini par venir l'aider. Il a tout simplement un requin nourrisse au bout de la ligne!!! Après la surprise, il faut maintenant le libérer sans trop le blesser. Par chance l'hameçon s'enlèvera assez bien et le requin s'en tirera sans dommage!

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Il est temps maintenant de laisser repartir mes 2 bons potes après ces 2 semaines de pur bonheur! Un grand Merci à vous 2 d'avoir partagé un bout de route avec moi! Et comme me l'écrivait une belle rencontre: vous faites maintenant partie de mon voyage!

27 octobre 2009

Descente de l'Amazone en canoé

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Une semaine passée à construire le canoé avec la communauté quichua de Shiripuno, il est magnifique en orange et noir!

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Les premiers jours ont été mouvementés puisque nous avons été trop ambitieux en pêchant dans un rapide... le toit se casse sous un arbre, le canoe se remplit d'eau, Francois est bloqué à la gorge par une branche, le canoé finit par se retourner et le libérer, on dérive après le canoè et on jette les sacs d'affaires sur la rive! On abandonne la moitié des affaires (nourriture, eau, ligne de pêche, machette, bottes et gilets de sauvetage) pour retourner le canoé. Le lendemain on répare le toît du canoé les pieds dévorés par les insectes. On mangera peu les 3 jours suivants à part du yuca et des bananes mais on arrivera finalement à bon port à Coca!

On a bien apprécié ces baignades, ces couchers de soleil, ces pêches infructueuses, ces coups de pagaies qui nous font les pectoraux, dormir chez les locaux (méfiant au premier abord des 2 barbus)

Ne vous en faites pas, la suite jusqu'à la frontière péruvienne est comme un lac, plus de danger! Et pour la malaria, on est immunisé par l'injestion d'une verveine locale...

On a hâte de s'enfoncer encore plus dans la jungle.

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