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carnets 2 cousins
2 janvier 2010

Noël et le Nouvel An en Amérique Centrale en famille

Panama

Un mois après avoir quitté François à Bogota, je retrouve aujourd’hui mon petit frère Astier à l’aéroport de Panama city. Son vol à 4 heures de retard, ce qui me laissera le temps de faire 3 fois le tour de cet aéroport de poche. Je le vois débarqué tout blanc avec les cheveux très courts et avec son grand sourire de Nicolas ! C’est à cet instant que je réalise avoir voyagé éloigné de mes proches tout au long de l’année 2009 et je suis euphorique de retrouver un des miens. C’est un peu comme se passer très bien de camembert pendant des mois et d’en trouver un au lait cru moulé à la louche dans son assiette !

Les 2h de bus paraissent défiler en quelques minutes tellement nous avons de choses à partager. Nous arrivons à la maison de Pablo où Tilou est accueilli à bras ouverts par la bande latine. Ce sera une soirée dégustation de produits du terroir français où les mexicains, colombiens et argentins apprendront leurs premiers mots de français : « Merci Bénédicte pour ton foie gras… ». Quant à moi ce sera: Merci les blades pour ce tee shirt canon!

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On profite de la terrasse jusqu’à ne plus avoir de salive, puis on se couche sur nos nattes à même le sol où nos 6 compagnons de chambrée dorment depuis longtemps.

Nous passons la matinée à équiper le vélo de ses portes bagages et sacoches de voyage, un vrai casse tête qui nous fera reconnaître que nous n’avons pas hérité de l’intégralité de l’intellect d’ingénieur de notre père… Nous terminons par l’atelier de soudure pour fixer le troisième point du porte bagage arrière et nous rendons au terminal de bus. Malheureusement, mon petit « blade » n’a pas pu apporter son vélo et malgré leurs promesses mes contacts panaméens non pas pu nous en prêter un. La découverte des sensations d’un vélo chargé (équilibre différent, roue avant qui tangue), qui plus est de nuit sans lumière me laissera quelques frayeur.

Nous atteignons Santiago vers minuit et il ne sera pas facile de dégoter un logement dans cette ville endormie. Nous trouverons finalement un hôtel familial où nous serons très bien accueillis malgré la nuit bien entamée.

Le lendemain, nous nous dirigeons vers Santa Catalina et Astier restera émerveillé des paysages tropicaux avec du relief, une végétation verdoyante, un soleil puissant et des vautours tournoyant. Une fois sur la plage, nous nous baignons dans son eau trop chaude, courrons au milieu des pélicans et divers échassiers, et profitons du coucher de soleil autour de quelques bières. Un couple d’israéliens nous propose de monter la tente sur la plage devant leur hôtel, un site magnifique.

Le lendemain c’est le grand jour et la première plongée d’Astier. Nous débarquons sur l’île de Coiba accueilli par le dernier prisonnier de cette ile prison fermée depuis 2004. Un vieil aigle noir nourri par les policiers, des vols de grandioses d’aras rouges, l’île regorge de faune tropicale. Astier débute par une session de plongée avec masque et tuba où il verra des requins pointe blanche et un serpent de mer. Pendant ce temps je m’immerge avec les bouteilles d’oxygène pour me prélasser en apesanteur et admirer une dizaine de requins, de nombreuses murènes et bancs de barracudas. L’après-midi nous plongerons ensemble et c’est excellent de voir comme il se sent déjà comme un poisson dans l’eau, il est admiratif de la faune et flore des fonds sous marins, la plus riche de mes 30 plongées !

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Le soir on fêtera ça autour de produits du terroir. Une forte pluie détrempe la tente pendant notre festin, nous dormirons donc sur les banquettes de la terrasse de l’hôtel.

Je vous épargnerai les détails de cette journée horrible passée dans les transports entre 7h et 22h. Nous sommes le 24 décembre, tous les bus sont bondés, les chauffeurs en profitent pour faire payer des bonus à ma bicyclette qui termine la journée avec un dérailleur tordu. Finalement, nous attraperons le dernier bateau pour l’ile de « Bocas del Toro » à deux minutes près, nous avons bien eu peur de passer la veillée de Noël sans notre cousin Pancho ! Je le retrouve très bien entouré d’une bande internationale en plein apéro. On se dirige avec les deux argentines de Cordoba et un portugais vers l’île tranquille de « Bastimientos ».


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Nous improvisons un repas de Noël avec les spaghettis du coin et nous discutons jusqu’au bout de la nuit. Le lendemain on se réveille car il fait bien trop chaud et nous avons le plaisir de voir que le bar est gratuit pour célébrer Noël ! La journée sera ponctuée de ma première session skype 2009 avec un appel à la famille réunie sur Toulouse. Quel plaisir de les entendre ! Un repas avec un saucisson incroyable, d’excellents fromages, gésiers et magrets de canard sans oublier un excellent Crozes-Hermitage La Chasselière 2006 de Nicolas Chevrol, merci à toi!

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Une ballade sur la plage accompagnée de nos jolies argentines Consuelo et Regina. Conclue par une bonne soirée avec les amis de Pancho où Astier me fera réaliser qu’il a bien grandi…

Le lendemain nous partirons à la recherche de la mini grenouille rouge vif endémique de l’île et nous aurons la chance d’en croiser un exemplaire.

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Nous partons de l’archipel de Bocas del Toro et nous dirigeons vers le Costa Rica. Des jeunes nous attendent à la descente du bateau et nous propose un taxi pour la frontière. Si nous les avions sentis louchent, nous nous rendons compte que trop tard qu’ils ont embarqué un de mes sacs à dos, heureusement pas le plus important. Avec mon Panchito, nous sommes bien contents de traverser notre première frontière à vélo!

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Costa Rica

Puerto Viejo est vraiment « gringoland » avec tout le monde qui parle anglais. La nature est heureusement superbe et nous connaitrons notre premier paresseux qui nous impressionne… par sa lenteur ! Singes hurleurs, singes capucins, singe araignée, différentes sortes de ratons… la péninsule de Manzanillo est riche et son rivage est superbe avec de l’eau transparente, du sable blanc et de nombreuses criques de coraux surplombées d’une foret verdoyante. Première journée á vélo ou je connaitrai ma première crevaison ! J’espère que ce n’est pas un signe avant coureur de mon expédition jusqu'au Mexique !

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La réserve de Cahuita est tout aussi jolie et nous profiterons de ses longues vagues puissantes pour « body surfer ». Nous rentrons de nuit et retrouvons par hasard Consuelo et Regina qui nous suivent, ce n’est pas possible autrement ! La soirée autour du feu sera animée avec des allemands bien sympathiques et des argentins musiciens.

Nous prenons le premier bus pour la capitale San Jose, puis nous rendons sur Cartago afin d’explorer les villages coloniaux de cette zone de montagne caféière. C’est la récolte du Chayote à Ujarraz, fruit d’une cucurbitacée très répandu dans la région. Son lac recouvert de végétation est superbe en cette fin de journée. Nous dormons dans une auberge à Orosi et nous découvrirons un restaurant où l’on se sentir comme à la maison.

Le lendemain on entame par un bain de sources d'eau chaude en plein nature, puis on se rend au sommet du volcan Irazu pour le descendre à vélo.

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Nous ne pourrons voir la lagune du cratère pour cause de purée de pois. La descente commence gentiment par une route goudronnée et se poursuit sur des chemins défoncés de grosses pierres et vraiment très raide. Mon inconscience me fera récupérer le vélo sans frein d’Astier ce qui me donnera de bonnes sensations toute la matinée…


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Troisieme journée de vélo et deuxième crevaison... suis-je vraiment fait pour le vélo ? On terminera en vélo-stop et partirons pour San Jose accueillir Florent. Un super ami qui vient pour la deuxième fois nous retrouver sur la route de carnets2cousins, un an après l’Argentine !


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Je ne sais pas si c’est « nous » ou bien « lui » mais je le trouve bien changé. On sent le professionnel qui a juste eu le temps de faire sa valise avant de sauter dans l’avion. On passe les premiers douze coups de minuit 2010 à l’auberge en train de prendre des nouvelles de notre cercle d’épicuriens français. Et on prolonge les retrouvailles dans le quartier de Pueblito qui n’a rien d’extraordinaire si ce n’est un petit bar qui nous rafraichira par une bouteille de bacardi (spéciale dédicace à mon cousin Ben).

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Le premier janvier c’est un peu au hasard que nous optons pour se rendre à Santa Maria de Dota. En effet nous voulons quittons l’horrible capitale San Jose mais ne pouvons aller trop loin de la panaméricaine afin de passer une dernière soirée avec mon tilou qui nous quitte demain. Au regard étonné des villageois on sent tout de suite que le coin n’est pas touristique. La police me conseillera d’aller voir Tita toujours accueillante avec les étrangers. Il n’existe qu’une seule Tita pour nous : notre grand-mère de Monval ! Nous dégustons les premiers « burritos » de la cuisine de la fausse Tita quand elle apparait.


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Elle ne nous laissera pas camper dans le jardin du bar mais nous offrira la chambre au-dessus de la cuisine. Elle nous propose un marché, nous lui cuisinons un repas français et elle se charge du vin… Imaginez la scène avec Astier en train d’acheter les ingrédients pour une salade de sa composition (inspirée en Angleterre quand il mangeait trop mal) et le trio en train d’inventer une tarte de légumes avec les ingrédients locaux… Le repas plaira à l’équipe costaricaine et le Concha y Toro sera fidèle à lui-même. 


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Nous passons la soirée à profiter du bar de Tita tout en bois, décoré par des objets d’art premier de ses différents voyages. Il s’y dégage une ambiance de saloon.

Après une petite nuit, nous quittons Astier qui a 24 heures de bus pour atteindre son vol sur Panama city. C’était vraiment excellent de partager un bout de route avec mon petit frère. Même s’il n’a jamais trop voyagé, il a l’ouverture et la curiosité pour en faire un bon compagnon de route. Par ailleurs, c’est un bout d’homme entier qui a choisi de vivre de sa passion même si on n’en vit pas en France… cavalier professionnel de concours complet d’équitation. Avec sa volonté et ses qualités de compétiteurs je sais qu’il y arrivera. Il faudra juste qu’il sache être patient et qu’il fasse les bons choix… Merci à toi Tilou d’avoir partagé un bout d’Amérique Centrale avec moi, tu as superbement représenté les Nicolas !

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