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carnets 2 cousins
23 janvier 2010

A la découverte de la péninsule Nicoya

Je poste les cartes postales Costa Rica à mes filleuls préférés Côme et Sixtine. Je fais une halte chez un cordonnier pour renforcer mes saccoches allemandes malmenées par la charge et les chemins.

Je m’attaque à cette fameuse péninsule en me dirigeant vers le sud sur un chemin qui me fera manger pas mal de terre. La végétation séche change drastiquement des alentours des volcans Arenal et Tenorio verdoyant. Avec cette chaleur je me trouve rapidemment à court d'eau et ce sera d'autant plus pénible que le relief est valloné. Pas d'habitation en vue pour trouver un peu d'eau. Un automobiliste s'arrête à mes signes désespérés et m'offre les quelques centilitres dont il dispose. La montée du cratère sous le soleil m'achève et je dois faire une pause à l'ombre pour récupérer. Une autre voiture s'arrête et je vide d'un trait ma gourde. J'apercois enfin la baie Jobo du sommet du cratère. J'arrive sur la plage où des centaines de pélicans pêchent des sardines sur une baie parfaitement dessinée entourée d'une immense plage déserte. Ce sera ma ligne d'arrivée du jour!

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Sur la plage se trouve l'hôtel-restaurant « Las Brisas » et la serveuse me rappelle quelqu’un... C’est Consuelo, l'Argentine avec qui j'ai voyagé de Cartagène (Colombie) à Puerto VIejo (Costa Rica). Elle s'est arrêtée ici pour renflouer sa bourse afin de continuer jusqu'au Nicaragua.


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Je profite de son ordinateur pour vérifier mes courriels sous les cocotiers: Je me baigne en observant la technique de pêche des pélicans puis celle des pêcheurs. Ces derniers me propose une ligne et me voilà debout dans le Pacifique jusqu'au poitrail en train de lancer une ligne comme un lasso. J'admire la dextérité de ces hommes qui ferrent, fatiguent et ramènent au rivage une disaine de poissons chacun. Quant à moi je me contenterai de nourrir de sardines ces prédateurs... un peu vexé d'être fanny, je rend la ligne au coucher du soleil sous les blagues de mes amis de l'après-midi. Et moi qui me voyait déjà entrain de griller le fruit de ma pêche...

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Je campe à l'extrémité de la plage et au lever du jour ouvre un oeil intrigué par l'agitation des écureuils. Je sors les observer et me trouve en face d'une troupe de singes hurleurs se nourrissant dans l'arbre voisin! Leur agilité pour attrapper les jeunes pousses à l'extrémité des branches me fascinent. Leur queue est un cinquième membre avec laquelle ils se pendent et se balancent tranquillement.


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La matinée à lire et l’après-midi à la découverte des plages voisines: Flamingo la touristique, Conchal et ses milliers de coquillages, Brasilito et ses dunes. Je n'oublierai pas de faire un détour par les centres de plongée afin de découvrir la partie submergée du cratère au pied des îles Sainte Catherine. Ce soir c'est "lady's night" à las Brisas et je retrouverai les moniteurs de plongée italien et argentin qui me proposeront de me former au monitorat de plongée afin de travailler avec eux. C'est une option attrayante mais aujourd’hui je reste déterminé à continuer ma vie de nomade vers le Nord.

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Consuelo profite de sa pause pour me rejondre sur la plage et l'on fait des plans sur la lune pour nos projets après le voyage. On a l'impression que le monde est à nous et que l'on peut tout faire! Je rentre à la nage et passe l'après-midi connecté sous les cocotiers.

Je me rend à vélo par la plage au bateau et retrouve un couple de vieux italiens pour plonger. Nous descendons sous le rocher de l'éléphant et puis nous contournerons le rocher du chapeau.


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Nous apercevons des baleines à bosse au loin en train de sauter. Elles traversent le cratère et se trouve à dix mètres de nous au moment de la deuxième immersion. Après les avoir admirées du rivage au Pérou avec les nanas Gevigney, puis d'un bateau en Equateur, le spectacle est toujours aussi émouvant!

J'attéle ma monture et repars à l'assaut de la péninsule Nicoya. Je remonte vers le Paso de Tempisque où je me rend chez la famille adoptive de Mireia, une catalane rencontrée sur le cratère Quilotoa en Equateur. Ils m'accueillent à bras ouverts et leur jus de raisin frais et leur purée d'haricots rouges sont un régal. Les enfant me prêtent leur chambre et le lendemain me feront une visite guidée de leur environnement: la rivière où les locaux extraient le sable à la pelle avec une charrette à boeufs pour vendre aux cimenteries, l'entreprise du multimillionaire guatémaltèque de cannes à sucre, la récolte de mangue verte pour une salade délicieuse, l'eau de coco, la canne à sucre à mastiquer, les énormes iguanes du jardin et la monte de leur cheval blanc...

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Je prends la route pour Liberia. Avec un couple allemand traversant l'amérique centrale en moto, nous trouvons une maison à louer pour la soirée. Ces 5 jours en solo ont défilés. Ce soir je retrouve La Mercedes, un argentine de Tandi chez qui nous avions fait la deuxième halte du voyage à moto!

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